août 31, 2024

Eh connard – Keny Arkana

Tu te rappelles ?
Quand tu disais que je faisais partie de ces gosses
Qui ne s’en sortiront jamais
Intenables et bien trop féroces
Qui salissaient ton centre à moins d’obéir au doigt et à l’œil
Qui n’avait que des cendres et un besoin de vivre à 100 à l’heure

Tu te rappelles ?
Quand tu disais que je n’atteindrais pas les 16 piges
Et que je finirais morte dans un coin de rue
Où griserait l’âme d’une gosse perdue qu’en avait rien à carrer
Ou un avenir en cellule derrière les barreaux ou chez les tarés

Eh connard, tu te rappelles ?
Quand tu pensais, clamais
Que j’étais bonne qu’à Fuguer
Qu’à faire la conne ou à me défoncer
L’exemple à ne pas suivre
Celle que les lois haïssaient
Pointée du doigt et qui depuis ses 12 piges n’est plus scolarisée
Bref, la totale

Tu te rappelles ?
Que quand tu parlais de moi
Tu ne parlais jamais au futur
Putain, j’en avais marre quelquefois de toutes ces conneries
Mais regarde et sois pas dégoûté, mais je suis en vie
Et je ne regrette pas de t’avoir jamais écouté

Eh connard, c’est à toi que je parle
Dis-moi, tu te reconnais ?
Directeur de centre et de maisons d’enfant
Eh, laisse-moi rigoler
Monsieur qui sait tout, et c’est surtout
Pour détruire les gamins ou l’espoir des parents
Connard, personne ne peut prétendre demain

Eh connard, c’est à toi que je parle
Et je n’ai pas oublié, t’inquiète
Ni tes coups de pute ni tes belles paroles
Qui finalement raquettes le peu d’espoir qu’il reste
Quand toi tu dis qu’y en a plus
Moi, je m’en fous, je ne t’ai jamais écouté
Mais ma mère, elle t’a cru

Tu te rappelles quand tu lui disais que mon cas était irrattrapable
Et que rejoindre le droit chemin, j’en étais bien incapable ?
C’était « on ne peut plus sauver cette sauvage, Madame, faut s’y faire »
Mais qu’est-ce t’as cru, qui tu allais me sauver ?
Toi ou ton Lucifer ?
Qu’est-ce tu croyais ? Qu’on aide les mômes à base de dressage ?
Mais toute vos institutions mènent à la perte, tu captes le message ?
Alors si tu crois toujours que pour gagner l’obéissance
C’est par la force que ça se passe
C’est que tu es toujours aussi insensé

Eh connard, pour nous assagir, c’était quoi tes méthodes ?
Ah ouais, droguer les mômes en gonflant leur tête de médocs
Eh connard, trop facile de faire gober des neuroleptiques
À des petits teigneux devenus légumes par ta camisole chimique

Eh connard, à tes yeux on était quoi, tous ?
Juste de la mauvaise graine, hein ?
Que t’écrasais histoire que rien ne repousse
Avec fourberie
Deuxième manche, charge de revanche
Tu peux toujours prier ton diable qu’aucun d’entre nous se venge

Eh connard, c’est à toi que je parle
Dis-moi, tu te reconnais ?
Directeur de centre et de maisons d’enfant
Eh, laisse-moi rigoler
Monsieur qui sait tout, et c’est surtout
Pour détruire les gamins ou l’espoir des parents
Connard, personne ne peut prétendre demain

Eh connard, c’est à toi que je parle
Et je n’ai pas oublié, t’inquiète
Ni tes coups de pute ni tes belles paroles
Qui finalement raquettes le peu d’espoir qui reste
Quand toi tu dis qu’y en a plus
Moi, je m’en fous, je ne t’ai jamais écouté
Mais ma mère, elle t’a cru

Tu te rappelles, lorsque tu ordonnais avec ta malveillance
Qu’aucun éduc’ ne devait me laisser une seconde sans surveillance
De peur que je parte ? Qu’est-ce qu’y a ?
Tu croyais que j’allais me laisser mourir dans ton enclos ?
Ou attendre que quelqu’un vienne me secourir ?
Non mais qu’est-ce que tu croyais ?
Qu’on soigne un feu avec de l’alcool ?
Marcher à la baguette

Moi, je t’en foutrais des piqûres d’alcool
Car tu n’avais pas l’droit
Et ça, tu le sais très bien, d’ailleurs
Je pourrais traîner devant tes tribunaux
Tes pratiques de tirailleur
Mais bon, c’est pas dans mes principes

La roue tournera pour toi aussi et tu te rappelleras, ce jour-là
De moi et des autres petits indociles
Car y a une justice là-haut
Plus juste que votre système
Et on finit toujours par payer les effets des causes qu’on sème

Eh connard, eh connard
C’est à toi que je parle, tu te reconnais ?
Eh connard, eh connard
C’est à toi que je parle, tu te reconnais ?
Eh connard, eh connard
C’est à toi que je parle, tu te reconnais ?
Eh connard, eh connard
C’est à toi que je parle, tu te reconnais ?

Eh connard, c’est à toi que je parle
Dis-moi, tu te reconnais ?
Directeur de centre et de maisons d’enfant
Eh, laisse-moi rigoler
Monsieur qui sait tout, et c’est surtout
Pour détruire les gamins ou l’espoir des parents
Connard, personne ne peut prétendre demain

Eh connard, c’est à toi que je parle
Et je n’ai pas oublié, t’inquiète
Ni tes coups de pute ni tes belles paroles
Qui finalement raquettes le peu d’espoir qui reste
Quand toi tu dis qu’y en a plus
Moi, je m’en fous, je ne t’ai jamais écouté
Mais ma mère, elle t’a cru

Eh connard, c’est à toi que je parle
Dis-moi, tu te reconnais ?
Directeur de centre et de maison d’enfant
Eh, laisse-moi rigoler

Eh connard, c’est à toi que je parle
Dis-moi, tu te reconnais ?
Directeur de centre et de maison d’enfant
Eh, laisse-moi rigoler

Je ne regrette pas, eh non
De ne t’avoir jamais écouté
Eh connard, eh connard, eh connard
Eh, eh, dis-moi, tu te reconnais ?
Je ne regrette pas, non, non, non, non
De ne t’avoir jamais écouté
Eh connard, c’est à toi que je parle
Eh, directeur de centre et de maisons d’enfant
L’enfoiré, hein
Vas-y, la roue tourne, connard

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